Commentaire du 24 juillet 2011 / Pierre Desroches (45e)

– Transcription écrite du commentaire au bas de la page.

– Pierre Desroches estprêtre des paroisses St-Pierre Claver et St-Stanislas de Kostka de Montréal. Il est également aumônier du Service de Police de Montréal et du CHSLD Centre-Ville de Montréal.
– Gino Fillion :
caméra et montage / Ginette Beaudoin : assistante.

« Un des dons importants de l’Esprit : le discernement / C’est Dieu qui fait la vraie justice / Notre habitude à se faire valoir par nos richesses / Quand on accepte de s’engager, de devenir responsable / Regarder qu’est-ce qui fait l’essentiel de notre vie / Le Père veut nous faire dès maintenant le cadeau de la vie éternelle. »

Références pour les textes bibliques (AELF) : http://aelf.org/?date_my=24/07/2011

—————————————————————————————————————————————————————————————————————-

Évangile du 17e dimanche du Temp Ordinaire (année A) : Les paraboles du Royaume. Le trésor caché et la perle – Le filet (Matthieu 13, 44-52)
Jésus disait à la foule cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ. Ou encore : Le Royaume des cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète la perle. Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants des justes et les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Avez-vous compris tout cela ? — Oui », lui répondent-ils. Jésus ajouta : « C’est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »

1ère lecture : Salomon demande à Dieu le véritable trésor (1 Rois 3, 5.7-12)
À Gabaon, pendant la nuit, le Seigneur apparut en songe à Salomon. Il lui dit : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. » Salomon répondit : « Seigneur mon Dieu, c’est toi qui m’as fait roi à la place de David mon père ; or, je suis un tout jeune homme, incapable de se diriger, et me voilà au centre du peuple que tu as élu ; c’est un peuple nombreux, si nombreux qu’on ne peut ni l’évaluer ni le compter. Donne à ton serviteur un coeur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal ; comment sans cela gouverner ton peuple, qui est si important ? » Cette demande de Salomon plut au Seigneur, qui lui dit : « Puisque c’est cela que tu as demandé, et non pas de longs jours, ni la richesse, ni la mort de tes ennemis ; mais puisque tu as demandé le discernement, l’art d’être attentif et de gouverner, je fais ce que tu as demandé : je te donne un coeur intelligent et sage, tel que personne n’en a eu avant toi et que personne n’en aura après toi. »

Psaume 118, 57.72, 76-77, 127-128, 129-130
R/ De quel amour j’aime ta loi, Seigneur !

Mon partage, Seigneur, je l’ai dit,
c’est observer tes paroles.
Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche,
plus qu’un morceau d’or ou d’argent.

Que j’aie pour consolation ton amour
selon tes promesses à ton serviteur !
Que vienne à moi ta tendresse, et je vivrai :
ta loi fait mon plaisir.

Aussi j’aime tes volontés,
plus que l’or le plus précieux.
Je me règle sur chacun de tes préceptes,
je hais tout chemin de mensonge.

Quelle merveille, tes exigences,
aussi mon âme les garde !
Déchiffrer ta parole illumine,
et les simples comprennent.

2ème lecture : Dieu fait tout pour que nous partagions un jour la gloire du Christ (Romains 8, 28-30)

Frères, nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour. Ceux qu’il connaissait par avance, il les a aussi destinés à être l’image de son Fils, pour faire de ce Fils l’aîné d’une multitude de frères. Ceux qu’il destinait à cette ressemblance, il les a aussi appelés ; ceux qu’il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu’il a justifiés, il leur a donné sa gloire.

——————————————————————————————————

Commentaire du 24 juillet 2011 (45è) – 17e dimanche du temps ordinaire
Transcription : Sœur Cécile Petit, s.c.q.

La grande qualité d’un croyant est d’être un chercheur

L’abbé Pierre Desroches

Bonjour les amis, j’espère que vous avez un bon temps de vacance. Cette semaine, je vous invite à nouveau à vous reposer dans la Parole. Nous avons une lecture de l’Ancien Testament qui est du Livre de Salomon. Ceux qui sont familiers avec la Bible savent que Salomon est le fils de David, et qu’il va hériter du royaume ; un des grands rois, et évidemment David.  On sait que Salomon malgré la grande demande qu’il va faire de la sagesse ne réussira pas à maintenir l’unité comme son père avait réussi à l’accomplir. Et c’est le trésor que Salomon a demandé à Dieu, avoir la capacité de discernement. C’est une des qualités, un des dons de l’Esprit qui nous aide beaucoup dans la réalité quotidienne : être capable d’avoir la bonne parole, être capable d’avoir le bon regard, être capable de discerner les bonnes décisions pour les orientations à prendre, les conseils à donner à nos frères et à nos sœurs. C’est un des grands dons, le discernement, et Salomon c’est ce don qu’il a demandé au Seigneur.

Dans la deuxième lecture on nous parle  de partager la gloire et Dieu. Et la dernière phrase : « ceux qu’il destinait à cette ressemblance, (à la ressemblance du Fils), et ceux qu’il a justifiés, il leur a donné sa gloire. » On essaie souvent de se justifier nous-mêmes, on veut se faire justice par rapport aux autres, on veut constamment rétablir l’ordre mais un ordre qui part de nous-mêmes. On voyait dans un texte il n’y a pas si longtemps, «  un ordre qui part de notre chair ». C’est Dieu qui justifie, c’est Dieu qui fait la vraie justice et le croyant qui est appelé à connaître la gloire, c’est celui qui se fie sur la justice de Dieu.

Dans l’évangile, on va se retrouver avec des paraboles. « Le royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l’homme qui l’a trouvé le cache à nouveau et dans sa joie, il s’en va vendre tout ce qu’il  a. » Très petite parabole qui a plusieurs verbes et plusieurs images. C’est quoi ce trésor qui fait qu’aussitôt qu’on l’a trouvé on va le recacher ? Nous, on a l’habitude de montrer nos trésors, de se faire valoir à travers de nos richesses, mais il me semble que dans cette situation, ce n’est pas d’être ostentatoire, mais c’est pour être caché. Il le cache à nouveau et dans sa joie, il s’en va. Donc, il y a une joie d’avoir trouvé ce trésor et de vendre tout ce qu’il a… Je pense que, quand on se marie, c’est à peu près ça. On donne tout ce qu’on est pour la bien-aimée. Lorsqu’on accepte de s’engager, lorsqu’on accepte de devenir responsable, c’est qu’il y a une joie profonde dans la découverte qu’on a faite et on est prêt à tout miser, à tout mettre au service de cette découverte.

« Le Royaume des cieux est encore comparable à un négociant qui recherchait de fines perles. » Ce n’est pas quelque chose qui est évident. C’est quelque chose où on aura à mettre du temps pour trouver. C’est une des grandes qualités d’un croyant, c’est un chercheur. Ce n’est pas quelqu’un qui s’assied sur ses certitudes, ce n’est pas quelqu’un qui s’assied et qui n’est plus à la recherche de ce qu’il a besoin de découvrir pour grandir et pour croître, pour être davantage dans la lumière, pour être plus vivant. Ce négociant, il cherche de fines perles et quand il l’a trouvée, il va lui aussi vendre tout ce qu’il a pour acheter ce trésor. La Parole d’aujourd’hui nous invite à regarder qu’est-ce qui fait l’essentiel de notre vie. Est-ce qu’on est en train de se perdre dans les biens que nous avons ou si l’on est en train de mettre les biens que nous avons au service de l’essentiel. Et l’essentiel c’est de croître dans la vie, dans l’existence et croître dans ces alliances qui nous font devenir ce que nous sommes en profondeur et qui nous font devenir de plus en plus le fils de notre Père qui est dans les cieux et qui veut nous faire dès maintenant le cadeau de la vie éternelle.

On nous dit : « qu’il est comparable ce royaume de Dieu à un filet qu’on jette dans la mer et qui ramène toutes sortes de poissons. » La mer, pour les Juifs, c’est le lieu où habitent les puissances du mal. Tirer de la mer les poissons, c’est tirer ceux qui sont encore aux prises et qui n’ont pas encore découvert le chemin. Et celui qui a découvert le trésor essentiel est capable de devenir le pasteur de ceux qui ont besoin de trouver le chemin, la vérité et la vie pour sortir des eaux du mal et entrer dans les eaux nouvelles d’une vie baptismale qui va leur faire connaître la paix et la joie. Je nous souhaite ensemble d’être des pasteurs heureux d’être invités à jeter les filets. Belle saison pour le faire. Au plaisir. Bonne semaine !

TAGS: ,

0 commentaires

Vous pouvez être le premier à laisser un commentaire

Laissez un commentaire